Blessé de guerre : transfuser au plus près du combat - 26/08/17

Résumé |
Le service de santé des armées (SSA) recours au sang total (ST) en opérations extérieures depuis de nombreuses années. Son intérêt pour le blessé de guerre est désormais établi. Pour les unités menant des opérations dans la profondeur avec de longs délais d’évacuation, un programme de transfusion de ST directement sur le terrain a été instauré.
Si certaines armées prélèvent du ST avant la mission et l’emporte sur le terrain dans des conteneurs isothermes, le SSA privilégie la transfusion «̊entre camarade̊» consistant à prélever une poche de sang sur le terrain, lorsqu’un blessé nécessite une transfusion, sur un de ses camarades indemne. De récentes études ont pu montrer que des soldats entraînés étaient à même de poursuivre une mission après un don.
Une telle procédure sous-entend un contrôle strict du risque infectieux, associant information et présélection des donneurs potentiels, qualification rapide du don par des tests de diagnostic rapide sur le terrain et qualification biologique du don a posteriori en laboratoire après la mission au centre de transfusion sanguine des armées (CTSA). Les transfusions isogroupes sont privilégiées, mais en l’absence de donneur isogroupe, le recours aux donneurs du groupe O, préalablement identifiés comme porteurs d’un taux bas d’anticorps anti-A et anti-B est envisageable.
Le concept français consistant à placer des médecins à l’avant, au plus des près des combats, permet de respecter le cadre médico-légale français.
La formation et l’entraînement des équipes médicales menant ces opérations, sous le contrôle des experts du CTSA, sont essentiels pour garantir la sécurité d’une telle procédure à la fois pour le donneur et pour le receveur (Fig. 1).
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Vol 24 - N° 3S
P. 367 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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